Deux belles découvertes de l’été…
Rave On, un hommage à Buddy Holly
À la fin juin est paru un disque totalement charmant, mais qui semble être passé inaperçu. Il s’agit d’une compilation des plus grands titres de Buddy Holly, interprétés par plusieurs des artistes les plus intéressants de l’heure.
The Black Keys, avec une reprise minimaliste, mais très efficace de Dearest, ouvrent l’album. Fiona Apple et Jon Brion enchaînent tout en douceur avec Everyday, qui nous mène vers la rockeuse It’s So Easy chantée par un Paul McCartney complètement déchaîné. McCartney, détenteur depuis plus de 30 ans des droits d’auteur de Buddy Holly, est un fan fini du défunt musicien, et il s’en donne à cœur joie ici.
Parmi les autres belles surprises notons (You’re so Square) Baby I Don’t Care livrée par un Cee-Lo Green presque méconnaissable, Oh! Boy par le duo She & Him (dont fait partie l’actrice Zooey Deschanel), Heartbeat par le groupe The Detroit Cobras, Not Fade Away par Florence & The Machine, ou encore la sublime Raining in My Heart, chantée avec beaucoup de sensibilité par Graham Nash, et qui vient clore ce disque enchanteur.
Vraiment une belle découverte cet été, que je recommande à tout le monde.
Rise of the Planet of the Apes
Je suis un amateur, un très TRÈS grand amateur des films originaux de la Planète des Singes, qui datent des années 60 et 70. Je les ai vus, revus, et re-revus maintes fois au cours de ma vie. Ainsi que la série télévisée de l’époque. Et quelques documentaires, et des livres, etc.
J’ai également apprécié le remake de Tim Burton il y a près de dix ans, mais à un degré moindre. Le film était nettement inférieur au matériel d’origine.
Se trouve maintenant sur nos écrans un nouveau film, qui puise son inspiration dans le récit original : Rise of The Planet of The Apes.
Le scénario raconte l’ascension à la tête des singes d’un chimpanzé nommé César, fils d’une femelle ayant servi de cobaye à des expériences visant à améliorer ses capacités intellectuelles. Et donc son petit, ayant hérité de ses capacités, devient à l’âge adulte un singe redoutable, exaspéré de sa vie en captivité et du traitement des humains envers les singes.
Le film rappelle (volontairement) le quatrième film de l’ancienne série, Conquest of the Planet of the Apes, qui racontait les débuts de la révolution des singes, menée par un chimpanzé du nom de César (fils des célèbres Cornelius et Zira).
Mais les ressemblances entre les deux œuvres sont peu nombreuses. Le nouveau film est parsemé de références tantôt subtiles, tantôt évidentes, au film original qui mettait en vedette Charlton Heston, mais ça s’arrête là. Il s’agit d’une œuvre à part, et du possible départ d’une autre série, dont les fondements sont ancrés dans une matière différente.
En effet, alors que dans la série originale, l’évolution des singes en êtres parlants s’était produite naturellement (ou presque, hormis un voyage dans le temps plutôt
pratique), dans Rise… les singes prennent le pouvoir grâce à une drogue expérimentale qui accentue leurs capacités mentales. L’Homme est à la base, donc, des changements qui s’opèrent en eux.
Malgré cette différence, le film est captivant et passionnant, même pour un amateur de longue date comme moi, qui craignait de détester cette nouvelle mouture. Les effets spéciaux sont relativement bons, mais c’est surtout la performance de l’acteur Andy Serkis qui, par le procédé appelé « motion capture », fait vivre le singe César. Cette performance est ce sur quoi repose tout le film, et ce qui le rend si intéressant. Car Serkis donne à César une profondeur que ses collègues en chair et en os (James Franco, Frida Pinto) n’ont pas. Hormis peut-être John Lightgow, toujours aussi doué, les humains semblent incapables d’émotions dans ce film.
Par contre, les singes ont des personnalités très fortes. Et si vous avez une certaine sensibilité pour les animaux en général, comme dans mon cas, vous serez grandement touchés par cette œuvre qui s’élève au-delà de la mêlée des films estivaux habituels, sans toutefois être pour autant un chef-d’œuvre.
Notice biographique
Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Dès un très jeune âge, il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma. Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent. Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise. Jean-François habite la métropole depuis 2007. Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.