Virginie Tanguay, et le monde de la lecture et de la musique
C’était bien cela. De belles aquarelles dessinées et signées par le pinceau d’une belle artiste canadienne, Virginie Tanguay. Une artiste qui peint avec amour et qui aime son travail. Elle peint la nature dans sa diversité. Elle peint les animaux, surtout les loups et les chiens. Elle peint les oiseaux dans les arbres, et dans les cieux. Elle peint les hommes et les femmes. Elle aime faire des portraits.
Cette artiste-peintre voit le monde à travers des yeux pleins d’amour, des yeux qui rêvent de magnifiques images ; et heureusement pour nous, et pour l’art, cette aquarelliste possède des mains magiques qui réalisent ses rêves dans de beaux tableaux. Des tableaux qui font l’éloge de la lecture, de la passion, de l’amour, de l’amitié, et de plusieurs thèmes majeurs qui reflètent la diversité de la vie sur notre terre.
Dans les paysages, comme dans les portraits et dans les aquarelles qui traitent d’histoire, selon l’expression du grand poète Charles Baudelaire, on peut remarquer l’harmonie des couleurs et leur mariage avec les lignes, comme on peut remarquer aussi sa fascination pour l’architecture et les symboles que nous offre la nature dans les arbres, les eaux, les nuages…
Examinons deux aquarelles à lire. Celle de « L’écrivain marocain » et celle de « Jazz Alchimie ».
Dans la première intitulée « L’écrivain marocain », notre artiste, Virginie Tanguay, nous offre l’image d’un homme en train de lire un livre. Un grand livre même. Un livre volumineux. Ce qui provoque chez nous le sentiment de la valeur de cet homme et surtout de la valeur de la lecture elle-même. Car la lecture fait rêver d’un monde plus beau, fait imaginer une autre vie, nous fait souhaiter de partager des idées et des passions avec les autres. Pourquoi dessiner un homme qui est en train de lire, si ce n’est pour signifier que la lecture est le symbole de la vie elle-même, de la vie souhaitée, de la vie que les artistes et les écrivains aiment d’une façon honorable. Elle nous présente donc là un écrivain. Un écrivain qui a pu publier plusieurs livres, mais qui est en ce moment en train de lire. Car la lecture précède toujours l’écriture. C’est pour cette raison que l’écrivain universel Italo Calvino a dit : « Lire, c’est aller à la rencontre d’une chose qui va exister. »
Passons maintenant à la deuxième aquarelle, celle de « Jazz alchimie ».
Dans cette belle aquarelle, Virginie Tanguay fait l’éloge de la musique, et bien évidemment du Jazz. On voit deux musiciens en train de jouer. Deux hommes dans une harmonie totale, où seule l’âme de la musique règne. Et qui dit musique dit sens vital de la vie elle-même. Le sens des mots et des choses. Le sens de l’amour, de l’amitié, et de la tolérance. Car la musique est le langage universel qui exprime la beauté des âmes, et leur bonté aussi.
Le succès général qu’obtiennent ces aquarelles découle sûrement de la sincérité de l’artiste, de sa finesse, de son haut talent artistique, de sa remarquable capacité à voir les choses à travers ses yeux rêveurs et de la maîtrise qu’elle démontre de son style.
Nous avons en Virginie Tanguay une véritable artiste qui aime son travail, et qui sait bien le faire. Car elle le fait avec amour et professionnalisme. (Une première version de ce texte a été publié dans Albayane.)
L’auteur
Noureddine Mhakkak est un écrivain marocain, à la fois poète, nouvelliste, romancier, critique de cinéma, essayiste et chroniqueur indépendant. Il écrit en français et en arabe, et a ainsi pu publier des articles dans des journaux marocains. Le jour de l’examen est son troisième recueil de nouvelles, après Les tablettes blanches et Le tatouage de la tribu. Le jardin des passions, Les sirènes de la méditerranée, Les fleurs de l’Orient, Le livre des mille et une nuitset Les chants d’Orphée sont ses cinq recueils de poèmes ; Le temps de partir et Le courrier de Casablanca,ses deux romans.