L'espace de la musique d'Alain Gagnon — critique dans le Canadian Literature.

Jonathan Lamy, dans le Canadian Literature # 196 écrit : « Dans le recueil d’Alain Gagnon, L’Espace de la musique, publié également  

Éditions Triptyque

chez Triptyque, tout tient plutôt dans le creux de l’œil, dans le regard que porte le sujet sur ce qui l’entoure. Tout comme chez Hélène Boissé, les poèmes d’Alain Gagnon viennent ici marquer ce qui s’écoule avant que la vie ne prenne fin. S’adressant autant aux autres qu’à lui-même, il note : « vous vous écrivez et souhaitez battre de textes la mort ». Le temps presse, il faut faire vite, écrire. Ici aussi, le sujet effectue par moments des retours aux « contrebandes ancestrales ». Parfois associée à Dieu, l’idée d’un « espace de la musique » incarne en fait l’espace même de la vie, de la nature. Dans une prose plus proche de la description que de la narration, jardins, plaines, étangs, marais et les animaux qui y habitent, de la libellule au renard, défilent sous les yeux du lecteur. C’est comme si le sujet de L’Espace de la musique « chuchotait sur ces paysages », en faisant alterner ou cohabiter la naïveté, la banalité et la déchirure. Une des cinq sections du recueil, « Marie-Jo en novembre », nous amène en ville, de Baltimore à Buenos Aires. Le campagnard et l’urbain se mélangent parfois : « Les néons et les soleils morts des bûches rougiront le tracé du stylo ». C’est à l’occasion de ces rencontres que l’écriture d’Alain Gagnon se montre la plus percutante. »

 

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