Venise, un récit de Jacques Girard…

14 juin 2017

 Venise…

 

 Son prénom était Venise. Comme la grande ville italienne construite sur  cent dix-huit  îles  et  prisée  par les touristes. Ses parents l’avaient  prénommée ainsi à lachat qui louche maykan alain gagnon francophonie suite d’un séjour dans la ville des doges.

Un prénom sur mesure pour cette adolescente farouche, évanescente et conquérante.  Dans notre petit quartier de la fin des années 1950, il en fallait bien peu pour rompre la monotonie. Son arrivée bouleversa notre vie.

Personne ne put ignorer la présence de cette jeune fille, belle, ingénue et surtout très différente des sœurs et des copines du même âge. Elle créa tout un remous. Sa famille emménageait dans  la grande  maison  du docteur, parti pour la ville. Les valises n’étaient pas encore défaites que, déjà, Venise avait conquis le petit quartier qui s’étirait le long du lac Saint-Jean.

Il lui avait suffi, par ce premier dimanche de juillet, de se rendre au magasin, vêtue d’une  robe claire à la merci de ses mouvements en coups de vent, pour semer la commotion derrière les  rideaux.  Ses gestes  étaient étudiés. Si les jeunes filles de son âge (13 ou 14 ans) baissaient les yeux devant un homme ou chassaient la gêne en souriant, Venise, elle, portait les siens bien haut. Ses prunelles perses prirent la couleur du lac.

Elle était la cadette d’une famille de cinq filles. Belles, libres.

Leur grande maison entourée d’une  haute clôture fut assiégée par de nombreux prétendants. Sauf la dernière, elles succombèrent aux charmes d’un garçon de leur âge. Les deux plus vieilles se marièrent à un été d’intervalle.

Venise était plutôt solitaire. Elle incarnait l’amour impossible, l’impossible conquête.  Cette  fille  aux cheveux de jais jouait à être aimée et savait répondre aux désirs sans se compromettre. Notre malheur faisait à la fois notre bonheur. Sa liberté laissait, aux jeunes que  nous  étions, toujours de l’espoir.  Plus avertis,  les adultes  s’imaginaient que c’était tout simplement une petite aguicheuse. À l’école, il  n’y en eut que pour elle. Elle devint la préférée des religieuses qui la trouvaient charmante et serviable. Sur leurs recommandations,  ses parents l’envoyèrent étudier, l’année suivante, dans une école privée. Venise revint au milieu  de l’année ; on ne sut jamais pour quelle raison. L’hiver fut moins long.

Cet été-là, elle se fit bronzer presque nue, enlevant à demi le haut de son maillot de bain. Tout autour de la grande  barricade, des  yeux se  traçaient  un chemin. Certains  allèrent  même sur le lac avec des jumelles. Elle  s’efforçait de se  camoufler derrière une  haie criblée de trous.

Mon  ami,  qui  demeurait voisin, m’offrait les premières loges. Du haut de la fenêtre de sa chambre, on  examinait en  détail ce  corps de  sirène. Elle connaissait  notre présence. Je pense qu’elle  s’amusait de nous voir les mains moites, les yeux multipliés et les paupières folles.

Un jour, la mère de mon ami nous surprit en pleine séance de… Mal nous en prit.

Son jeu commença à lui attirer l’animosité des autres filles et des femmes. Les filles enviaient  et craignaient  cette Lolita. Les dames de la paroisse mirent leur mari et leurs adolescents en garde contre cette jeune sans attaches, trop libre, trop différente et qui, contrairement au reste de sa famille, ne s’était  pas intégrée à la vie du quartier. La suspicion augmenta quand elle abandonna, à trois mois de la fin de l’année,  son cours à l’Institut  familial. Il fallait que quelqu’un aidât sa mère.

Se complaisait-elle  dans l’adolescence ? La ville était petite. On ne permettait pas d’être  trop différent. Venise se trouva, bien malgré elle, isolée, pour ne pas dire ostracisée.

chat qui louche maykan alain gagnon francophonieUn  jour,  elle  disparut. Toutes sortes de  bruits coururent sur  ses  mœurs particulières.  Quelques années plus tard, la transfuge réapparut dans le quartier en compagnie d’une  fille plus jeune, portant toujours un pantalon. Elles  fumaient  et sortaient la nuit. Toutes deux déambulaient en riant, indifférentes aux autres. Elles se promenaient avec des éclairs de dédain dans les yeux, s’assoyaient  au bout du quai de la propriété familiale et buvaient de la bière à même la bouteille.

Venise s’affichait.

Je fus déçu, préférant garder le souvenir de la jeune fille qui avait soulevé une vague sur notre quartier, quelques années plus tôt. Je fus soulagé quand, après quelques jours, le couple repartit.

Notice biographique

Jacques Girard est écrivain, journaliste, enseignant…  Il est de plus un efficace animateur culturel : on ne saurait évaluer le nombre de fidèles qu’il a intronisés à la littérature québécoise et universelle.  Ses écrits reflètent un humanisme lucide.  De la misère, il en décrit.  Aucun misérabilisme, toutefois.  Il porte un profond respect à ces personnages bafoués par la vie qui hantent les tavernes, les restos et les bars semi-clandestins de sa ville.  Il les connaît bien, et il ne se distancie pas d’eux.  Il a conscience d’appartenir à la même espèce, pour paraphraser Lawrence Durrell.  Nous considérons Des nouvelles du Lac son chef d’œuvre.  Mais il nous a aussi donné, entre autres, Fragments de vie, Les Portiers de la nuit et Des hot-dogs aux fruits de mer.


Chronique ontarienne, par Jean-François Tremblay…

16 décembre 2013

Le gai de service…

Dans l’excellente série télévisée Masters of Sex, diffusée les dimanches soirs à Showtime depuis septembre dernier, on nous présente les déboires (réels) du docteur Bill Masters et de son assistante Virginia Johnson qui, dans les années 50, ont étudié de façon extensive la sexualité chez les deux sexes, faisant avancer à très grands pas les connaissances médicales à ce sujet, non sans se heurter, ce faisant, aux opinions coincées de certains, d’essuyer scandale après scandale et moult échecs.

La série, signée Michelle Ashford, est inspirée de la biographie de Thomas Maier intitulée Masters of Sex : The Life and Times of William Masters and Virginia Johnson, the Couple Who Taught America How to Love. L’écriture est intelligente, fine, et drôle, et je vous la recommande ardemment.

L’un de mes personnages préférés est joué par Beau Bridges.  Il est le doyen de l’université pour laquelle travaille le docteur Bill Masters.  Cet homme, Barton Scully, est un citoyen respecté, envié, marié depuis de nombreuses années à une femme belle et intelligente.  Par contre, il cache un secret.  Un secret que Bill Masters découvrira lors de ses recherches auprès de prostituées : Barton Scully voit en secret des prostitués mâles.

Ce qui aurait pu être traité de façon grossière au fil des épisodes l’est plutôt avec beaucoup de délicatesse.  Le jeu sublime de Beau Bridges – qui n’a rien à envier en termes de talent à son populaire frère Jeff – y est pour beaucoup.  Ses yeux sont d’une expressivité sans pareille, il s’investit totalement dans ce personnage tourmenté, et j’y crois.  Je crois en cet homme, en son conflit intérieur, ses déchirures.  Lorsque sa femme le confronte et lui met sur le nez ses absences ou le fait qu’il ne la regarde plus, ne la touche plus, ses remords sont palpables.

Et lorsque Bill Masters se sert de son information « privilégiée » pour faire chanter le doyen Scully, permettant ainsi à ses recherches controversées de se poursuivre en toute quiétude, l’expression sur le visage de ce dernier vaut mille mots (et bien davantage).  La trahison de son vieil ami, qui se sert d’une « faiblesse de son caractère » pour obtenir ce qu’il désire, le perturbe profondément.

J’ai toujours énormément de sympathie pour les personnages gais dans les séries que je regarde.  Et je me rends compte que pratiquement chaque grande série a aujourd’hui le sien, ce qui peut être agaçant en quelque sorte, car il y a risque que le personnage en question ne soit que le « gai de service », mais certains sont traités avec finesse.  La plupart même.  C’est quasiment un cliché de dire qu’on a fait du chemin depuis André Montmorency dans Chez Denise, mais c’est bien vrai.

Prenez Salvatore Romano dans les premières saisons de Mad Men ; ce dessinateur gai vivait dans le placard, était marié à une jeune femme au foyer typique des années 60, menait une vie en apparence « normale » et se refusait à voir lucidement sa « situation ».  On l’a perdu de vue il y a quelques saisons, et j’ignore s’il est dans les plans de le faire revenir un jour – j’aimerais bien savoir où il en est à l’approche des années 70 –, mais le personnage a laissé sa marque dans l’imaginaire des amateurs de la série.  Tout le monde l’aimait, nous aimions tous son conflit intérieur, ses tentatives maladroites de s’intégrer aux autres, de sembler « normal ».  L’acteur Bryan Batt, en couple dans une relation gaie depuis plus de 20 ans, jouait ce rôle avec réalisme.  Sans doute que son expérience personnelle nourrissait son jeu.

Je suppose qu’aussi désireux de dénicher un rôle qu’un acteur puisse l’être, il serait quasiment impensable pour un homosexuel de jouer à « la tapette » dans un film ou une série de nos jours, et d’ainsi faire reculer la cause et ternir l’image des homosexuels.  On est loin de la caricature de l’homosexuel dans le film de 1984 Beverly Hills Cop, avec Bronson Pinchot et son personnage efféminé prénommé Serge, et c’est tant mieux !

Est-ce que cela est dû au fait que davantage d’homosexuels et de femmes écrivent les séries télé, y apportant une sensibilité différente que celle « macho » à laquelle nous étions auparavant habituées ?  Michelle Ashford, de Masters of Sex, avoue que son équipe d’auteurs est presque entièrement féminine, mais selon elle il s’agit davantage d’une coïncidence que de quelque chose de volontaire.

Pourtant, même dans des œuvres essentiellement « de gars », on retrouve des personnages homosexuels intéressants.  Par exemple, Angela Darmody dans la série Boardwalk Empire qui se passe dans l’Amérique des années 20 (une série écrite par un homme straight marié, Terence Winter).  L’un de mes personnages préférés, Angela, est une jeune artiste mariée à Jimmy, un gangster pur et dur.  Secrètement, elle entretient une relation homosexuelle avec une amie, et leur histoire est très bien traitée à mon avis, hormis les scènes de sexe qui n’ont pas toujours lieu d’être, mais qui sont écrites et filmées par des hommes, donc ceci explique cela.

Chaque série doit-elle aujourd’hui avoir son personnage gai ? Cela semble être le cas…  Downton Abbey et le personnage de Thomas, 19-2 et Bérangère, etc.   Et je ne parle pas ici des œuvres où les homosexuels sont « célébrés », comme Glee, une série qui atteint bien son objectif : aider les jeunes auditeurs homosexuels à s’accepter.  Ce que je conteste, c’est le fait d’insérer à tout prix un homosexuel pour pimenter le récit.

Ceci étant dit, je vois tout de même d’un bon œil qu’on retrouve des personnages gais.  Cela inspire des gens à sortir du placard ou, du moins, à se sentir mieux dans leur propre peau en étant témoin des déboires d’autres homosexuels à des époques aussi dures ou plus dures que la nôtre.

Plus on en parle, plus on expose les gens à cette réalité, plus on aide à contrer l’intolérance, et ça, c’est très positif.

Notice biographique

Jean-François Tremblay est un passionné de musique et decinéma. Ila fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma.  Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent.  Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise.  Jean-François habite maintenant Peterborough.   Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche : https://maykan2.wordpress.com/)


Chronique ontarienne, par Jean-François Tremblay…

17 novembre 2013

Un show de fifs…

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 Je pourrais facilement qualifier plusieurs œuvres de marquantes dans ma vie.  Et, par coïncidence, elles arrivèrent toutes (ou presque) à l’adolescence.  Ce qui confirme que les expériences vécues à cet âge sont les plus susceptibles de s’incruster en nous, comme j’en parlais dans une chronique précédente.

Il y eut différents films, des albums, des romans, et plusieurs œuvres diverses qui m’ont grandement influencé.  Toutefois, The Rocky Horror Picture Show occupe une place particulière dans mon cœur.

Si vous connaissez le film ou le spectacle de Richard O’Brien dont il est tiré, vous savez donc déjà qu’il s’agit de l’histoire d’un jeune couple banal (et virginal) qui, à la suite des fiançailles, décide de rendre visite au professeur qui fut à l’origine de leur rencontre.  En chemin, une crevaison les force à sonner à la porte d’un château lugubre où ils feront la connaissance de Frank ‘n Furter et de ses mystérieux serviteurs.  Frank est un savant fou et travesti qui est sur le point de révéler sa nouvelle création, un homme musclé et parfait du nom de Rocky Horror.

En dire davantage ne rendrait service ni à l’œuvre ni au possible spectateur que vous pourriez devenir.  The Rocky Horror Show (ou Picture Show, dans le cas du film) se doit d’être vécu, ressenti.

Si j’en parle aujourd’hui, c’est que, de juillet à octobre, j’ai été plongé dans l’univers de Richard O’brien comme jamais auparavant.  Je vous en ai déjà parlé en juillet dernier, donc nul besoin de tout raconter de nouveau.  Seulement, je voudrais revenir quelques instants sur l’expérience que fut le show.

Bien qu’il ne s’agisse pas de mon premier spectacle de théâtre ici, à Peterborough, c’était par contre le premier qui était de calibre professionnel.  Sans être rémunérés, nous étions entourés d’une équipe hors-pair.  Maquilleuses, costumière, techniciens, etc.  L’équipe était grande pour un spectacle de théâtre communautaire, surtout qu’il s’agissait là du premier spectacle de ce collectif, portant le nom de The Motley Collective.  Les deux filles à la tête de la formation, Amy M. Cummings et Jessica Lynch, deux habituées du monde du théâtre communautaire dans la région, ont fait un travail de gestion, d’organisation et de direction totalement remarquable.  Entre leurs mains, je me sentais en sécurité.

Mes craintes furent nombreuses au fil des mois : premièrement, la crainte de danser, de ne pas pouvoir apprendre les nombreux pas et figures requis pour les chorégraphies élaborées et conçues par Ali Campion.  Mais j’y suis parvenu.  Il faut se faire confiance dans la vie…  Ensuite fut celle de la langue ; je suis francophone d’origine, entouré d’acteurs anglophones.  La pièce originale est anglaise, mais il m’est impossible de recréer un accent british.  Au fil des mois, de nombreuses sorties dans les bars et partys avec la bande d’acteurs, j’ai pu me dégêner et créer des liens que je pense solides avec certaines personnes de la distribution.  Tous et toutes furent extrêmement accueillants dès le départ, ils m’ont tous supporté et encouragé et ont vu en moi quelque chose dont je ne soupçonnais pas l’existence.  Et le personnage s’est retrouvé, au final, avec un accent français.  Personne n’y a vu de problème.

Et puis vint la question du chant.  Mon rôle, Riff Raff, était joué à l’origine par l’auteur de la pièce (et dans le film).  Sa voix est aigüe et nasillarde.  De toutes les chansons du film, celles que j’ai fredonnées le moins souvent dans ma vie furent celles de Riff Raff, parce que difficiles à chanter.  Disons seulement que lors des premières répétitions des chansons, j’étais terrorisé.  Et le résultat fut très ordinaire (selon moi).

Mais, après un cours de chant avec la fabuleuse Pamela Birrell, professeure locale et chanteuse extraordinaire, une seule session de 30 minutes (attrapée au vol dans son horaire surchargé), quelque chose s’est débloqué en moi.  Cette femme, qui possède sûrement des pouvoirs magiques, a libéré quelque chose en moi qui restait coincé depuis toujours.  Lorsque je chantai à la répétition suivante, ce fut comme voir les quatre chaises se tourner spontanément à l’émission The Voice.  La réaction des membres de la distribution face au son qui sortait de ma bouche valait de l’or.  Ce moment est gravé à tout jamais dans ma tête.

Il y eut ensuite les superbes costumes, résultat du travail acharné de la mère de l’une des actrices.  Et les sessions photo pour l’affiche et le programme.

D’ailleurs, j’ai eu écho que quelqu’un de mon entourage, qui ne connaît ni le spectacle ni le film, a posé la question suivante en voyant nos photos et, donc, les personnages en bas résille : « C’est un show de fifs ? »

Vous savez quoi ?  La question ne s’est jamais posée dans mon esprit quand j’ai vu le film pour la première fois à la télé en 1993.

Des travestis, des relations sexuelles entre personnes du même sexe ?  Évidemment, cette œuvre traite d’ambiguïté sexuelle.  Mais à 16 ans, ce n’est pas ce qui est venu me chercher.  Probable que mon identité sexuelle, à cet âge, était déjà assez définie.  Je me savais straight et assuré dans ma sexualité.  Je ne me posais pas de question à ce sujet.

Ce qui m’a plu dans ce film, c’est le message.  La musique aussi, bien sûr ; l’histoire, le jeu des acteurs (en particulier Tim Curry), etc.  Mais principalement, ce fut le message.  À la fin du spectacle, les personnages entonnent le désormais célèbre :  Don’t dream it, be it.  Ne le rêvez pas.  Soyez-le.

The Rocky Horror Show c’est plus qu’un show de « fifs ».  C’est une œuvre sur l’acceptation de la différence.  Un show qui glorifie la marginalité.  L’adolescent timide et maladroit que j’étais y a trouvé refuge à l’époque et, 20 ans plus tard, alors que j’étais malheureux dans une ville étrangère, le spectacle m’a permis de trouver une nouvelle famille.  Des amis que je chéris de tout mon cœur, avec qui j’espère travailler de nouveau, un groupe de gens tous plus fabuleux les uns que les autres qui m’ont accepté totalement, sans discrimination, et qui m’ont fait sentir que j’étais partie intégrante d’un tout.

Et ça, ça n’a pas de prix.  Ce que j’ai vécu au cours des dernières semaines restera à jamais gravé dans mon esprit.  Lors des quatre représentations, pour lesquelles la critique fut incroyablement positive, j’ai prix un plaisir fou à fouler la scène en chantant The Time Warp et à jouer aux côtés de ces acteurs merveilleux, et j’aurais fait cela pendant plusieurs semaines si possible.

Aujourd’hui, j’entrevois mon avenir dans ma ville ontarienne avec de nouveaux yeux.  Davantage de portes semblent s’être ouvertes.  À moi d’oser franchir leur pas.

Notice biographique

Jean-François Tremblay est un passionné de musique et de cinéma. Il a fait ses études collégiales en Lettres, pour se diriger par la suite vers les Arts à l’université, premièrement en théâtre (en tant que comédien), et plus tard en cinéma.  Au cours de son Bac. en cinéma, Il découvre la photographie de plateau et le montage, deux occupations qui le passionnent.  Blogueur à ses heures, il devient en 2010 critique pour Sorstu.ca, un jeune et dynamique site web consacré à l’actualité musicale montréalaise.  Jean-François habite maintenant Peterborough.   Il tient une chronique bimensuelle au Chat Qui Louche.

(Une invitation à visiter le jumeau du Chat Qui Louche :https://maykan2.wordpress.com/)